Ayant parcouru le monde à vélo durant plus de 70 mois à travers 70 pays, en visitant des entreprises et des organismes forestiers, j'ai pu constater l'état des forêts et de l'environnement au niveau mondial. Je me suis rendu compte qu'il y avait une grande différence entre le langage des médias, et la réalité. En effet, il me semble que l'on en parle négativement et de ce fait, le grand public, en général, une très mauvaise image du secteur forestier et de l'environnement. Dans bon nombre de pays, les pressions écologistes freinent la déforestation mais, parfois lorsqu'elles deviennent excessives cela gène le bon fonctionnement du secteur forestier et favorise donc les fabricants de produits de substitution (plastique, fer, aluminium...) Il est prouvé scientifiquement que des industries qui produisent ces matériaux contaminent terriblement l'atmosphère alors que la production de bois au contraire, grâce à la photosynthèse, permet de capter des polluants atmosphériques.

Les expériences et les rencontres avec des forestiers d'une douzaine de pays m'ont permis de mieux appréhender : la gestion des forêts naturelles et artificielles, l'exploitation forestière (techniques d'avant-garde), la déforestation, les enjeux en matière d'écologie.

Au Mexique, j'ai participé à une  journée de sensibilisation à l'environnement dans une école et assisté à un colloque sur la déforestation. Au Chili, je me suis intéressé à la filière bois ainsi qu'à la forêt naturelle. Au Brésil, j'ai rencontré des chercheurs qui m'ont permis de mieux comprendre ce qui se passait dans le bassin Amazonien. En Nouvelle Zélande, je suis allé quantifier les chants d'oiseaux en compagnie d'un ingénieur forestier pour prouver aux écologistes que l'exploitation forestière en forêt naturelle, n'avait pas d'impact sur la vie avicole. J'ai également visité des exploitations forestières fort bien organisées et à la pointe de la technique.

 Dans les déserts australiens, j'ai découvert des espèces endémiques très adaptées au milieu. J'ai eu peu d'occasions de m'intéresser à la forêt sur le continent asiatique. Les techniques forestières sud africaines ont beaucoup inspiré les forestiers chiliens, ces  deux pays étant situés sous les mêmes latitudes!  Techniques ancestrales encore utilisées sur ce continent notamment au Malawi.

Inévitablement, j'ai visité les fameuses forêts canadiennes sur l'île de Vancouver et dans le nord ouest du pays. Visites très intéressantes d'exploitations forestières et discussions passionnantes avec des forestiers chargés de contrôler le respect des clauses "écologiques".

J'ai été surpris par les forêts finlandaises ou la mécanisation bat son plein aussi bien dans les exploitations qu'en scierie.

Toutes ces rencontres m'ont permis de m'enrichir et m'ouvrir l'esprit, je pense être devenu un forestier beaucoup plus sensible aux problèmes d'écologie. Les forestiers à travers le monde constituent une grande famille, ils m'ont tous réservé un accueil très chaleureux.